Non, « i3 » n’est pas le nom d’un nouveau robot de « La guerre des étoiles », mais l’appellation que la société Isoproc Solutions [1] a donné à sa cellulose… produite en Belgique (et plus précisément à Achêne en Wallonie). Voilà une cellulose qui ne fait pas des kilomètres pour venir d’Allemagne, de Suisse, de France ou même de Tchéquie, ce qui la rend un peu plus écologique. Hormis l’aspect de proximité, non négligeable, l’isolation par cellulose est intéressante à plusieurs points de vue.
Caractéristiques et avantages de l’isolation par cellulose
Elle nécessite d’être placée dans une paroi compartimentée (par exemple dans l’épaisseur d’un plancher ou dans une structure à ossature bois). Elle ne résiste pas à la compression.
Elle permet un remplissage complet des compartiments : jusque dans les coins et autour des conduites, ce qui diminue les risques de ponts thermiques.
Par exemple, comparé à un isolant en polyuréthane (PU), sa densité (+/- 45kg/m³) permet un meilleur confort thermique d’été : la chaleur met un certain temps à la traverser.
Sa structure constituée de petites cavités piège les bruits aériens.
Elle se comporte en tant que bois massif en cas d’incendie et est donc hautement résistante au feu [2].
Grâce à son élasticité, sa structure et son traitement [3], elle n’attire pas les insectes et les rongeurs.
Elle constitue temporairement un stock régulateur de l’humidité. Par exemple, elle peut absorber jusqu’à 25 % de son volume avant de perdre de son efficacité pour la « i3 ».
Elle est écologique : elle nécessite peu d’énergie à sa production et est issue du recyclage de papier.
Elle offre un bon compromis qualité/prix.
Points d’attention !
Une des craintes à propos de la cellulose, c’est le « tassement » au fil du temps. Pour éviter ce risque, il y a deux choses auxquelles il faut faire attention :
Ne prenez que des celluloses qui ont un agrément technique. Pour bénéficier de cet agrément, la cellulose doit répondre favorablement notamment à trois critères liés au tassement : le tassement dû à des secousses, le tassement dans un caisson par vibration et le tassement dû à des conditions climatiques.
La deuxième chose à laquelle il faut faire attention, c’est la qualité de la mise en œuvre. Même si une cellulose a un agrément technique, elle ne vaut rien si elle n’est pas bien placée. La cellulose ne s’insuffle pas de la même façon et avec la même densité en fonction de l’épaisseur et de la situation (toiture plate, toit incliné, murs...).
Toute cellulose dite « sérieuse » est généralement accompagnée de documents techniques de mise en œuvre et d’un bon service. Ce service se traduit par la qualité des formations et du suivi des professionnels (professionnels agréés).
La cellulose : un matériau isolant !
Tout isolant doit être correctement mis en œuvre. Nous insistons ici sur le fait que comme tout matériau d’isolation, la cellulose n’est et ne reste isolante que si elle est placée dans de bonnes conditions. La cellulose laisse passer la vapeur d’eau.
Aussi, elle s’accompagne de membranes et de collants d’étanchéité (côté intérieur), de panneaux ou tout autre système de fermeture des caissons côté extérieur. Un test de mesure de type « Blowerdoor » permet de vérifier si l’étanchéité à l’air a été correctement réalisée.
Attention, l’isolation est toujours à réfléchir dans son ensemble.
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[1] Accéder au site d’Isoproc Solutions.
[2] Vidéo : Des tests incendie sur la cellulose ont été effectués.
[3] Info concernant le traitement de la i3